En réponse à une discussion sur un forum de Viadeo:
Bonjour,
Je tiens à me joindre à cette discussion des plus intéressantes pour vous faire bénéficier de mon expérience à titre de CRP ou Certified ROI Practioner (CRP) du ROI Institute aux États-Unis.
D’abord, je tiens à préciser que l’Amérique du Nord vit une situation similaire à celle de l’Europe en termes d’évaluation des activités et programmes de formation. C’est-à-dire que très peu d’organisations évaluent systématiquement leurs activités de formation. De plus une infime partie ont adopté une méthodologie structurée d’évaluation de la performance telle que celles proposées par Phillips et Kirkpatrick.
Toutefois, cette situation évolue très rapidement, car nos organisations réalisent qu’elles doivent mettre en place des outils de mesure et contrôle comme elles l’ont fait en ce qui a trait à la finance, la comptabilité, la qualité, la production manufacturière, pour ne nommer que ceux-là. Les présidents et autres dirigeants d’entreprises et organismes publics exigent de plus en plus des comptes. Ils veulent d’abord s’assurer que les programmes de formation mis en place sont alignés sur les objectifs d’affaires de leur organisation. Ils souhaitent ensuite connaître les impacts réels des formations réalisées. Enfin, lorsqu’une activité ou un programme de formation représente un investissement majeur ou s’avère stratégique (5 à 10 % des formations tel que préciser précédemment par M. Pottiez), certains dirigeants exigeront une évaluation structurée et crédible du retour sur investissement.
Cela étant dit, il est clair que toute équipe responsable de la gestion des activités de formation devrait mettre en place au moins quelques outils de contrôle afin de s’assurer que l’organisation ne dépense pas à tort et à travers des sommes qui une fois additionnée apparaissent comme colossales.
Pour terminer, je tiens à vous laisser sur cette réflexion. Croyez-vous que l’être humain à plus de valeur qu’un boulon fabriqué dans une usine ou une colonne de chiffres apparaissant dans un rapport financier. Si c’est le cas, pourquoi ne pas accorder la même importance aux employés et s’assurer que les argents investis donnent véritablement les résultats escomptés.
Louis Larochelle
Vice-président Services Professionnels
Talentuum