La confiance est à la base de toute relation humaine. Sans elle, rien ne peut se construire durablement et solidement. Étrangement, dans le foisonnement de la littérature managériale, il existe relativement peu d’ouvrages traitant de la confiance.
Quand Jon Gornstein et le Dr Don Shepherd ont créé le concept des styles sociaux (cf. article paru le 26 juillet sur ce même blog), leur ambition ne s’est pas limitée à proposer une typologie de plus des modes de fonctionnement des gens. Ils ont souhaité proposer un modèle permettant à chacun de savoir bâtir et entretenir la confiance avec qui que ce soit. Cet article évoque la première partie du modèle.
Sur quoi repose la confiance ? Essentiellement sur des actes. C’est sur la base de vos actes passés que repose la confiance que j’ai en vous. Ce n’est pas une affaire de « bonne ou mauvaise tête », même si votre apparence peut influer mon jugement dans les premiers instants. Sur la durée, ce sont vos actions et comportements qui seront à l’origine du « crédit » que je peux vous accorder.
Ces actions et comportements générateurs de confiance se rattachent à 4 grands piliers :
1. La fiabilité : vous faites ce que vous dites et tenez donc vos engagements.
2. L’ouverture : vous partagez (donnez et recevez) librement toute information susceptible d’être utile à autrui.
3. L’authenticité : vous dites ce que vous pensez et agissez en accord avec vos opinions.
4. L’acceptation : vous acceptez l’autre tel qu’il est et faites tout pour le mettre à l’aise.
Quel est votre point le plus fort parmi ces 4 piliers ? Et celui où vous seriez le moins constant, le plus faible ?
Si vous avez déjà identifié votre style social (lire le ), il y a fort à parier que vous allez retrouver vos atouts et points de développement dans le schéma ci-dessus.
Prenons le cas du promouvant pour commencer. Son point fort est l’ouverture. Il aime les idées et être au cœur des informations nouvelles. Prolixe, il diffusera promptement aux gens qu’il rencontre (et il en voit beaucoup) les dernières actualités. Il attend des autres, pour qu’il leur accorde sa confiance, d’être tout aussi ouvert que lui. A l’inverse son point « faible » est la fiabilité. Sa tendance à multiplier les initiatives a son revers : il oublie certains engagements qu’il peut prendre. Sa volonté de partager les dernières « news » peuvent également le conduire à communiquer des informations pas toujours très fiables.
Alors comment bâtir la confiance avec un promouvant (aussi appelé expressif) ? En étant un peu (voire beaucoup) promouvant soi-même : soyez ouvert ! Alimentez-le en informations nouvelles. Parlez-lui des derniers projets que vous lancez. Soyez généreux dans l’échange. Enthousiasmez-vous comme lui sur l’actualité du moment. Parlez-lui de façon informelle et prenez plaisir à écouter ses derniers exploits et trouvailles.
A l’inverse, ne vous privez pas de communiquer une information parce que celle-ci n’est pas encore officielle. N’essayez pas de suivre un plan en trois parties et de minuter chaque section. Bref, ne soyez pas sur un registre diamétralement opposé – c’est-à-dire celui de l’analysant (aussi appelé analytique)– focalisant tous vos efforts sur la fiabilité.
Face à un analysant en effet, vous gagnerez sa confiance en respectant quelques règles de base. Soyez ponctuel, voire même prenez le temps de confirmer la veille votre rendez-vous pour bien montrer votre professionnalisme rigoureux. En début de rendez-vous, posez avec l’accord de votre interlocuteur, un cadre précis : sujet abordé, timing, agenda… Durant l’entretien, veillez à respecter le plan agréé et à ne pas affirmer des choses de façon péremptoire. La fiabilité correspond également à l’exactitude des informations que vous délivrez.
Un article à venir sous peu vous permettra de découvrir comment développer la confiance avec un contrôlant (aussi appelé dominant) ou un facilitant (aussi appelé bienveillant)…
François Pham
Open’Act
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